7e édition placée sous le thème : “Architectures à habiter”

À l’heure où nos sociétés sont soumises à de multiples défis (énergétique, climatique, sanitaire, social, etc.), nos modes de vie et nos façons d’habiter doivent être réinventés. Les architectes sont en première ligne pour penser le monde de demain.
affiche 2022 © Léa Chassagne

La 7e édition des Journées nationales de l’architecture mettra en valeur leur travail et explorera les « Architectures à habiter », à travers une dense programmation de rencontres, visites, balades urbaines et autres événements, organisés partout en France les 14, 15 et 16 octobre 2022.

 

Vers une « habitabilité joyeuse »

Le thème « Architectures à habiter » renvoie à la notion d’habitabilité d’un lieu, liée à l’existence de possibilités de création et d’adaptation permettant aux individus de se l’approprier. L’habitabilité est ainsi la « qualité de ce qui est habitable en raison des conditions favorables qu'on y rencontre » (CNRS).

Thierry Paquot, philosophe de l’urbain, défend l’idée d’une « habitabilité joyeuse » qui prenne mieux en compte les impératifs de durabilité et de préservation de la biodiversité, qui favorise la mixité (sociale, générationnelle, etc.) et qui repose sur des solutions sur-mesure adaptées à la réalité de chaque territoire, plutôt que sur la reproduction de modèles standardisés.

L’« habitabilité joyeuse » implique également de concevoir des logements agréables à vivre, quel que soit l’âge et la condition sociale de leurs occupants. Des logements confortables et modulables, combinant des espaces d’intimité et des espaces de convivialité, offrant un accès à l’extérieur, à la nature et à la lumière, et s'intégrant harmonieusement dans leur environnement.

 

L’architecte, acteur essentiel de l’habitabilité

Transformer l’espace bâti et concevoir des espaces où bien vivre nécessite de développer des pratiques architecturales alternatives. Ceci passe notamment par le recours à des techniques utilisant des matériaux plus sains et plus sobres en ressources, tels que le bois, la terre et la paille, mais aussi par la généralisation du réemploi et du circuit court.

Renforcer l’accessibilité durable des logements et de la ville peut aussi être favorisé par le retour de l’architecture bioclimatique qui s'adapte aux caractéristiques et aux particularités propres à son lieu d'implantation (climat, géographie, etc.) et permet de concevoir des logements moins énergivores. La réutilisation du cadre bâti existant, la lutte contre l’étalement urbain et la reconquête des friches constituent également d’autres axes de réflexion actuels. 

Enfin, développer les démarches de co-conception et de co-construction de logements avec les futurs occupants pour créer des espaces plus en phase avec les attentes et les réalités économiques, constitue un autre exemple de pratique à explorer.

 

Ces alternatives, et bien d’autres encore, illustrées par de multiples réalisations architecturales et urbaines, seront à l’honneur lors de la 7e édition des Journées nationales de l’architecture. Cette manifestation mettra en lumière l’importance du rôle des architectes qui contribuent à notre qualité de vie et participent à cette redéfinition du monde de demain.