Un projet harmonieusement inséré dans un quartier pavillonnaire
Cet ensemble construit sur une parcelle en forme de drapeau se compose de 6 logements répartis sur 2 volumes différents. Le premier bâtiment donne sur la rue. Il abrite un garage à vélos au rez-de-chaussée et deux appartements au premier et deuxième étages, ce dernier disposant également d’une mezzanine aménagée sous les combles. Côté parcelle, le rez-de-chaussée est occupé par une buanderie et une salle commune ouverte sur une terrasse et un jardin de 220 ㎡.
Le deuxième volume est bâti au fond du terrain et accessible par une allée plantée. Il abrite 4 maisons alignées et configurées en duplex inversés avec des pièces à vivre situées à l’étage. Ces dernières jouissent d’une hauteur sous plafond et d’une luminosité généreuses grâce à de grandes baies vitrées. Plus tamisées, les chambres sont aménagées en rez-de-chaussée et donnent sur l’allée, et au-delà, sur un potager collectif.
L’ensemble parvient à densifier une parcelle contrainte sans perturber l’équilibre du tissu urbain. La géométrie contemporaine des volumes évoquant tantôt Le Corbusier, tantôt l’architecture japonaise, fait également plusieurs références à l’environnement pavillonnaire alentour. C’est notamment le cas du bâtiment donnant sur la rue, coiffé d’un toit à double pente et dont la porte et les encadrements de fenêtres ont été peints en blanc.
Un projet participatif conçu par ses occupants
Ces logements ont été réalisés en autopromotion. Les habitants se sont réunis autour d'un projet de vie commun et ont joué le rôle de maître d’ouvrage. Ils ont financé et co-conçu les logements avec l'architecte, sans faire appel à un promoteur. Plus d’une centaine de réunions ont été organisées et tous les futurs résidents se sont personnellement investis, certains d’entre eux prenant en charge les finitions afin de ne pas dépasser l’enveloppe budgétaire limitée.
Il en résulte un espace de vie qui parvient à trouver un équilibre entre les besoins d’intimité de ses habitants (aucune pièce principale ne donne directement sur les espaces communs) et la dimension collective du projet.
Cette dernière se matérialise à travers les nombreux espaces partagés, tels que la salle commune et sa terrasse faisant office de “place du village”, le studio pouvant faire office de chambre d’ami ou d’espace de travail commun construit au bout de l’allée plantée, ou encore le deuxième jardin situé sur le toit plat des maisons et accessible par un grand escalier métallique. D’une surface de 200 ㎡, il offre une vue à 360° sur le paysage urbain de Romainville et du nord-est de Paris.
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Ces logements ont obtenu l’Équerre d’Argent 2020 dans la catégorie Première œuvre.