Le confort optimal, une des quêtes de l’architecte
Petits logements, manque d’accès à la végétation, proximité du bruit et diminution de la qualité de l’air, isolement social et anonymat, vivre en ville présente certains inconvénients, pouvant avoir des conséquences sur notre bien-être physique et moral.
Chaque architecte recherche le confort optimal pour les occupants actuels ou futurs, garantissant leur sécurité et leur bien-être à travers chaque projet développé. Qu’il s’agisse d’un projet de construction ou du réagencement intérieur d’une maison, toutes les échelles d’intervention permettent d’améliorer le lieu de vie ou de travail. Ces espaces sont donc propices au mieux-être et ont un réel impact sur notre santé.
Pour proposer des lieux de vie agréables, les architectes peuvent par exemple chercher à maximiser la taille des pièces ou bien concevoir des espaces aérés et donnant accès à de la lumière naturelle. Un mieux-vivre qui passe aussi par l’accès à une belle vue, à des espaces extérieurs qualitatifs, à une esthétique et un design apaisant. De nombreuses pistes peuvent être explorées selon les opportunités offertes par les atouts et les contraintes du site.
Le bien-être, une approche globale pour les projets
L’architecte agit donc quotidiennement en faveur de la santé. De manière directe, lorsqu’il est chargé de concevoir des espaces sains et sereins pour des équipements de santé. Mais également indirectement, en intégrant pleinement le confort des habitants, des salariés ou des usagers lorsqu’il intervient sur un programme de logements, de bureaux ou d’équipements. Le travail esthétique de l’architecte, par les matériaux, les volumes, les courbes et les lignes, mais aussi l’organisation même des lieux, peut lui aussi être vecteur de bien-être. Des architectes ont ainsi dessiné des projets apaisants pouvant par exemple s’adapter aux besoins de personnes atteintes d’autisme.
L’intégration visuelle de la nature est une piste pour réduire le stress et améliorer l’état mental des usagers des bâtiments. Terrasses et balcons végétalisés, espaces potagers, percées visuelles sur des espaces verts sont des solutions qui peuvent être thérapeutiques et bénéfiques pour un mieux-être des individus, mettant notre expérience sensorielle au cœur du travail architectural.
Agir sur les comportements, renforcer les liens sociaux
Le travail de l’architecte peut même aller plus loin, en suggérant de pratiquer par exemple une activité sportive, avec des aménagements incitatifs comme des parcours santé ou sportifs et des cheminements d’accès participant à améliorer la pratique de la marche ou du vélo, afin de lutter contre la sédentarité. Ces coups de pouces par un design “nudge” incitent aux bonnes pratiques.
Aussi, afin de rompre l’isolement social qui contribue au mal-être des citadines et citadins, les espaces communs sont des pistes intéressantes à valoriser pour créer des lieux collectifs et conviviaux. Les architectes sont force de proposition pour éviter qu’ils soient considérés comme des interstices inutiles et en faire des espaces à partager et à vivre au quotidien.
En concevant des espaces, les architectes peuvent prendre soin de ceux qui les parcourent et les occupent, en intégrant dans l’acte de conception des choix visant à améliorer leur santé physique, psychique et sociale. Une question dont tous les architectes s’emparent à leur échelle, allant parfois loin dans cette démarche, notamment lors de la réalisation d’établissements de santé. Soyez curieux et poussez les portes des agences pour en savoir plus sur les liens entre mieux-être et architecture !
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du 15 au 17 octobre 2021.