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Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?
Je suis passionnée de dessin depuis l’enfance. Après un baccalauréat Économique et Social (ES) avec une option en arts plastiques, j’ai suivi des études de graphisme à LISAA. J’ai exercé comme graphiste et directrice artistique dans plusieurs agences de publicité, avant de commencer à travailler en parallèle comme illustratrice indépendante, activité que j’occupe aujourd’hui à temps plein sur des projets de presse et d’édition. J’expose également en galerie.
Vous déclarez être influencée par le surréalisme, le kitsch, les années 80 et les images rétro. Comment définiriez-vous votre univers ?
Dans mon travail, j’allie principalement le photomontage et le collage d’images très variées. J’aime mêler les influences, les matériaux, les époques et les types d’arts. Dans une même création, je peux simultanément emprunter à la photographie contemporaine, à la peinture Renaissance ou à la culture pop pour parvenir à un résultat à la fois intemporel, joyeux, voire humoristique et décalé, mais surtout propice à l’évasion.
Quelles ont été vos principales sources d’inspiration pour cette affiche ?
Sur le plan architectural, les baies vitrées, les lignes simples, le décor minimal et le toit-terrasse font référence à Le Corbusier et au mouvement moderne. Le grand visage de femme en arrière-plan est inspiré des créations de Terry Gilliam, ancien membre des Monty Python et artiste ayant laissé une forte empreinte sur le collage moderne. La végétation est quant à elle très influencée par l’esthétique du peintre Henri Rousseau.
Comment avez-vous illustré le thème « Architectures à habiter » de la 7e édition des Journées nationales de l’architecture ?
Les personnages constituent le point de départ de cette affiche, le bâtiment n’étant qu’un support à leur service. Je souhaitais les représenter dans leur diversité et les faire vivre, s’amuser, lire, travailler, se balader. Je voulais que le bâtiment ne soit pas uniquement un espace à habiter, mais qu’il soit aussi un lieu de passage inséré dans son environnement. Cet édifice tient également compte des préoccupations de l’architecture contemporaine, comme la promotion du vivre-ensemble et l’urgence écologique, visible dans le recours au bois, dans les grandes ouvertures laissant entrer la lumière ou dans l’omniprésence de la nature. De son côté, la passerelle mène vers une spectatrice émergeant du sol et symbolisant le visiteur curieux des Journées nationales de l’architecture.
