Les avantages économiques et écologiques de la rénovation énergétique
Une réduction des émissions de l’impact du bâti sur l’environnement
De l'amélioration de l'isolation au remplacement des fenêtres anciennes par des modèles éco-énergétiques, en passant par l'installation de systèmes de chauffage et de refroidissement plus efficaces, la rénovation énergétique permet de réduire la consommation d'énergie des bâtiments.
À l’heure où le secteur du logement représente 64 % des émissions du bâtiment en France et 11 % de nos émissions totales (1), la rénovation énergétique contribue donc à diminuer les émissions de gaz à effet de serre responsables du dérèglement climatique, la demande en énergie et l’exploitation des ressources naturelles.
Afin de réduire l’empreinte carbone de la France, l'État a fixé un objectif de 370 000 rénovations de logements chaque année et de 700 000 par an à partir de 2031.
Des impacts positifs sur le pouvoir d’achat des ménages
Grâce à une meilleure isolation thermique et à la mise en place de dispositifs de chauffage et de refroidissement plus performants, la rénovation aide également les propriétaires et les locataires à réduire leurs dépenses en énergie et à améliorer leur pouvoir d’achat.
Les avantages économiques de la rénovation énergétique se mesurent également sur le long terme. Le maintien d’une température et d’un taux d'humidité intérieurs plus constants permet par exemple de prolonger la durée de vie des bâtiments et de réduire les coûts de maintenance pour les propriétaires et locataires dans le temps.
Concernant le coût des travaux de rénovation énergétique, les ménages, notamment les plus modestes, peuvent bénéficier d’aides financières nationales et locales, à l’image du dispositif MaPrimeRénov’ .
La redynamisation du secteur de la construction
La rénovation énergétique participe à la dynamisation du secteur de la construction, de la rénovation et des énergies renouvelables, générant de nouveaux emplois locaux et contribuant à la croissance du pays.
Elle redéfinit également le rôle de l’architecte qui doit être capable de proposer des solutions pour améliorer la performance énergétique des édifices, tout en préservant leur authenticité et leur valeur historique et patrimoniale.
Logement locatif : les obligations en matière de performance énergétique
Depuis le 1er janvier 2023, un logement situé en France métropolitaine est qualifié d’« énergétiquement décent » par l'administration si sa consommation d'énergie (chauffage, éclairage, eau chaude, ventilation, refroidissement...) ne dépasse pas 450 kWh par mètre carré de surface habitable par an. Toute habitation dont la consommation d'énergie dépasse ce montant ne peut plus être proposée à la location.
Le Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) permet d’estimer la consommation d’énergie et l’impact écologique d’un logement ou d’un bâtiment en lui attribuant une note, de A (logement extrêmement performant) à G (logement extrêmement peu performant, aussi appelé « passoire thermique »). Ce document doit être obligatoirement fourni par un propriétaire souhaitant vendre ou louer son bien immobilier.
Au-delà de l’interdiction récente de location des logements classés G+ (plus de 450kWh/m2), la loi prévoit que les logements les moins performants sur le plan énergétique ne pourront plus être proposés à la location à partir de :
- 2025 pour les logements classés G ;
- 2028 pour les logements classés F ;
- 2034 pour les logements classés E.
La rénovation énergétique améliore la valeur d’usage du bâti
La « valeur d’usage » d’un bien, également appelée « valeur immatérielle » fait référence aux atouts non tangibles d’un édifice, tels que sa capacité à offrir un lieu de vie confortable, sain, convivial et accueillant à ses occupants. Elle prend également en compte d’autres indicateurs, tels que la qualité de l’air, l’éco-conception ou encore l’accessibilité.
La rénovation énergétique améliore le confort des habitations et contribue donc à accroître leur valeur d’usage. Elle permet notamment aux propriétaires et aux locataires de bénéficier d'une température intérieure plus constante, d'une isolation phonique plus performante et d’une meilleure qualité de l'air intérieur.
(1) Ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires